Are you Ready ... Player One

IronChris
Affiche Ready Player One

Comme évoqué dans un précédent post, cette histoire colle assez bien à ce que je suis (d'une certaine manière) aujourd'hui. Mais en quoi ? C'est ce que nous allons découvrir ensemble.

En effet, les thèmes abordés dans l'histoire ou dans le film sont des thèmes qui me parlent complètement.

Quel est le pitch du film ?

2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

Pourquoi est-ce autant parlant pour moi ?

On y parle de monde virtuel, de jeux vidéos, de rencontres par Internet, de pop-culture, de films, de musiques, de nostalgie, de jeux au sens large. Tout autant de thèmes qui font partie intégrante de mon univers.

Il y'a un terme qui résume plutôt bien une bonne partie de ces thèmes : un Geek.
Oui, j'avoue, j'en suis un et je l'assume.

Mais qu'est-ce qu'un Geek précisément ?

Un Geek [gik] est une personne passionnée, voire obsédée, par l’informatique, la science-fiction et l’heroïc fantasy, les jeux de rôles ou les jeux vidéo, voir tout à la fois.

Pour le reconnaitre, c’est simple : il porte des T-shirts aux logos étranges, parle un langage bizarre incompréhensible pour le commun des mortels, se nourrit principalement de ce qu’il peut commander sur Internet, et préfère passer une soirée à réparer son ordi que de sortir avec ses amis…

 

Les Geeks

 

Vous voyez, ça colle.

Mais commençons par le commencement.

Depuis tout jeune, j'ai baigné dans un univers Geek. Bercé par des K7 vidéos et audios depuis ma naissance ; Génération Club-Dorothé ; 1er ordinateur à 6 ans : un Amstrad CPC 464 ; collectionneur de cartes paninis ;  1er contact avec le monde horrifique sous la forme du clip de Thriller de M. Jackson ; 1ère console de jeux vers 14 ans (Game Boy ou Megadrive, j'ai un doute) ; 1er PC à peu près au même âge : un 8086 avec disquette 5,25" ; découverte des zombies et du Hard Rock vers 16 ans ; le dépucelage du Heavy Métal à 17 ans ; la découverte d'Internet au même âge ; la rencontre de l'amour grâce à Internet qui, après une tentative infructueuse, s'est soldée par un mariage et 2 magnifiques enfants ; pour arriver jusqu'à nos jours avec la découverte de la réalité virtuelle et des consoles de rétrogaming.

Avec tout cela, comment faire l'impasse sur un tel film ? Impassible, heu non, Impossible.

Etayons quelques thèmes si vous le voulez bien.

La réalité virtuelle.

Avec le PS VR dans le monde réel, jamais encore nous n'avions atteint un tel degré d'immersion dans les jeux vidéos. Le film (et le bouquin dont s'inspire le film) nous montre la version 2.0 de la VR avec l'ajout de capteurs pour une immersion encore plus grande. Techniquement, c'est tout à fait réaliste : c'est juste une histoire de coût et de temps pour que la réalité soit au niveau du film.

PS VR



Les mondes ouverts massivement multi-joueurs (autrement appelé MMO).

Dans Ready Player One, c'est l'Oasis et dans la vraie vie nous en avons quelques exemples comme World Of Warcraft ou Fortnite pour n'en citer que 2. Outre le jeux vidéo qui permet, entre autres, d'accomplir des quêtes ou réussir des missions, c'est aussi un moyen de retrouver ses potes ; de former son clan et d'y passer du bon temps. Et je pense, sans trop me tromper, que parfois, on n'y va même pas forcément pour jouer mais juste pour discuter entre amis : on retrouve cela dans le film.

World Of Warcraft



Ce qui m'amène à un autre thème : les rencontres en ligne.

 

Sur Internet, nous ne voyons que ce que l’autre veut bien nous laisser voir. Une fois encore, dans le film cela se passe dans l’Oasis : chaque être humain est représenté par son avatar qu’il façonne selon son imagination (un peu à la manière des Mii sur l’interface des consoles Nintendo ou bien comme l’on construit son personnage dans World Of Warcraft).

Pour ma part, ce fut au départ sur Caramail. Là (et à l’époque), difficile d’en montrer moins : juste un pseudo que chacun se choisit et la 1ère question que tout le monde a posé – Peux-tu me donner ton ASV ? Comprenez Age, Sexe Ville. Minimalistes comme information mais il fallait bien passer par là pour briser la glace.

 

Par la suite, ce fut Meetic : le point de départ d’une histoire d’amour qui dure depuis au moins 15 ans avec 2 beaux enfants à la clef.

Logo Meetic

Le film rejoint la réalité dans le sens où un amour commencé par écrans interposés peut déboucher sur une véritable histoire d’amour dans le monde non caché derrière un écran : c’est une histoire de confiance en l’autre qui permet de passer de l’un a l’autre et ainsi sauter le pas.

 

Passons à un autre des sujets du film (si ce n’est le principal) : les jeux vidéos.

 

Le film (et le livre) est construit comme tel : un jeux vidéo avec des personnages principaux, des personnages secondaires, des ennemis, des énigmes à résoudre et un but à atteindre : la récompense ultime que cherche tout joueur – la fin du jeu, lui-même. A ce propos, avez-vous remarqué que le titre "Ready Player One" est en fait un labyrinthe ?

 

Le film montre quantité de références issues du monde du jeux vidéos comme Ryu et Chun Li de Street Fighter 2, Goro de Mortal Kombat, Duke Nukem, Sonic qu’il faut voir aussi rapidement qu’il n’est etc. Ils ont tous leur place dans un film comme celui-ci et cela ne s’arrête pas là.

Ryu

 

Ce film est un hommage à tous les jeux vidéos depuis la création des tout premiers. L’Atari 2600 est particulièrement mise à l’honneur. C’est d’ailleurs une tendance actuelle bien réelle : nous voyons de plus en plus de consoles en version « Mini » et « Best Of » qui permettent de revivre des expériences passées sur nos écrans dernières générations. On peut citer la Mini NES, la mini SNES, la Mini Megadrive, la mini Atari 2600 et quelques autres encore.

Atari Flashback - Atari 2600

 

Pour ma part, j’ai opté pour un système qui, pour une somme modique, permet de toutes les avoir en un seul équipement : j’ai nommé la RecalBox. Basé sur un matériel Raspberry PI3, il permet d’émuler toutes les consoles qui ont existé jusqu’à la DreamCast (environ). Autrement dit, une véritable boite de Pandore avec des milliers d’heures de jeux en perspective. C’est ce que l’on nomme le retrogaming : ok, c’est moche, à présent, mais le plaisir de jeux est toujours le même.

Boitier Raspberry PI - RecalBox

 

 

Le film rend hommage à d’autres choses que les jeux vidéos comme la musique ou carrément d’autres films

 

Commençons par la musique :

 

On y parle de Duran Duran, de A-Ha, on peut voir des poster de Rush ici et là on voit une séquence de Saturday Night Fever sur une musique des Bee-Gees et on peut entendre du Joan Jett ou du Van Halen.

 

Mon passage préféré est celui où l’on peut entendre We’re not Gonna Take It de Twisted Sister. Elle me rappelle mon enfance. Le moment où elle est jouée est particulièrement fort et le message véhiculé par la chanson colle parfaitement à la situation. A ce propos, si vous ne connaissez pas, je vous invite à regarder ce clip qui est à mourir de rire.

 

Continuons avec l’hommage aux autres films :

 

Outres les multiples références disséminées tout au long du film, il y’a un passage que j’adore et qui se trouve aussi dans le livre mais avec un autre film.

 

Qui n’a jamais rêvé de dépasser le stade du simple spectateur pour faire partie intégrante du film ? Bon ok, dans le film Ready Player One, il s’agit de rejouer quelques séquences du film Shining de Stanley Kubrick : ce qui n’est pas forcément très attirant. Dans le livre, il s’agit de rejouer quelques séquences du film War Games.

Shining - Ready Player One

 

Je trouve ce concept assez génial quand on y pense et technologiquement, nous n’en sommes pas très loin lorsque je regarde ce que l’on fait déjà sur Playstation VR. Des expériences comme VR World sont de véritables films où nous sommes totalement immérgés au cœur même de l’action.

 

Ici, j’avais vraiment l’impression de revivre les Dents de la mer de Spielberg.

 

 

 

Le livre aborde un thème qui n’est que très peu montré dans le film mais qui trouve un écho dans notre réalité actuelle : le E-Learning

 

Dans l’histoire, l’Oasis n’est pas qu’un endroit pour rencontrer ses amis et jouer mais c’est aussi un endroit où les enfants étudient. Les profs leur font cours par écrans interposés comme s’ils étaient dans la même pièce. Avec nos technologies actuelles, c’est une réalité : j’ai, moi-même, suivi il y’a peu un cours qui proposait cela. Bien que personnellement, je me trouvais dans la même pièce que mon formateur, certains élèves suivaient le même cours à des kilomètres de distances. Par Webcam interposées, ils pouvaient interagir comme je le faisais. Cela ouvre pas mal de perspectives et pourrait solutionner quelques problèmes de transports : fini les bouchons – chacun chez soit ; tout le monde y gagne (en partie du moins).

E-Learning

 

Un dernier thème qui fait écho à notre réalité : le fait de gagner des sous réels avec des crédits virtuels.

 

Dans Ready Player One, une fois encore, l'Oasis permet à chacun de s'enrichir ou de s'endetter. Pour nous, c’est une réalité : passer du temps devant nos écrans peut, assez rarement il faut quand même le reconnaitre, nous permettre de réellement gagner de l’argent. Je pense notamment aux Youtubeurs qui réussissent à vivre de leur passion. On pourrait aussi parler des compétiteurs de E-Sport (les champions de Counter Strike et consort) mais cela dévie un peu du sujet car j’assimile cela à des sportifs de haut niveau. Je pense aussi à certains jeux vidéos comme Second Life qui permet de passer d’un argent virtuel à un argent tout à fait réel (enfin lié à notre compte bancaire, quoi).

Second Life

 

Vous en saurez un peu plus ici.

 

http://www.pedagojeux.fr/proteger/aspects-financiers/la-conversion-en-monnaie-reelle/

 

 

Comme vous pouvez le voir, Ready Player One derrière son apparence plutôt enfantine et superficielle cache en réalité pleins d’aspects faisant échos à notre propre réalité. Son créateur Ernest Cline est un Geek assumé née en 1972 qui a mis tout son cœur dans cette histoire. Etant de la même génération que lui, il n’est peut-être pas étonnant que je me retrouve à ce point dans ce qu’il raconte.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ? Moi, je dis que cela donne à réfléchir … enfin pas trop non plus : tout ceci m’a plutôt donné l’envie de me replonger dans ma RecalBox et de rebrancher mon casque de réalité virtuelle. 😉

 

Sur ce, je vous laisse.

 

@ bientôt.