Alors ce dernier Maiden, que faut-il en penser ?

IronChris
Iron Maiden - Senjutsu

 

La sortie d'un nouvel album studio est toujours un petit évènement en soit. Et quand il s'agit d'un groupe comme Iron Maiden c'est toujours un évènement pour moi ! :-)

 

Mais commençons par le commencement :

On débute avec un petit unboxing de ce Senjutsu (cuvée 2021 d'Iron Maiden et produit par Kevin Shirley) pour voir de quoi il est question

 

Et on poursuit avec mon ressenti titre par titre.

 

Alors, que penser de ce nouvel album d'Iron Maiden ?

C'est au fil des écoutes que Senjutsu s'apprécie.

Certaines chansons fonctionnent d'entrée de jeux et d'autres demanderont plusieurs écoutes avant de pouvoir s'en imprégner.

Senjutsu Eddie Logo

On démarre avec le morceau éponyme (Senjutsu) en douceur ou plutôt assez lentement ; de manière pachydermique, je dirais même.
Le rythme est lent : c'est une entrée en guerre dans laquelle on se croirait à bord d'un bateau. Le rythme utilisé fait penser à une mer que l'on affronte. Le morceau n'est pas mauvais pour autant mais il faudra attendre le 2e morceau pour avoir quelque chose de plus direct.

C'est le cas avec Stratego qui fleure bon le "hit" ; le "CD Single" qui fait mouche immédiatement.
On y reconnaît la cavalcade typique de Steve Harris ; le même genre que celle utilisée sur "El Dorado" (issue de The Final Frontier) mais pour un résultat bien meilleur, selon moi. C'est un de mes morceaux favoris.

On continue avec le 2e single (qui est aussi le 1er morceau que l'on a pu découvrir de cet album en avance de phase : The Writing On The Wall). Les riffs sont mordant et le rythme utilisé est assez entraînant. Ça marche bien sûr moi : un titre pour avoir la pêche. Il y'a dans ce titre un arrière-goût de "Mother Russia" (de l'album No Prayer For The Dying) pour son côté épique.

Viendra ensuite un morceau qui demandera quelques écoutes avant de livrer tout son potentiel : Lost In A Lost World. Sorte de fils spirituel de "When The Wild Wind Blows" (issue de The Final Frontier), il manque un je-ne-sais-quoi pour que je tombe sous son charme. C'est un titre un peu alambiqué avec des changements de rythme qui perturbent plus qu'ils n'aident à adhérer au titre. Ça n'en fait pas pour autant un mauvais titre mais il aura du mal face au prochain titre.

Days Of Future Past est une véritable claque dans la tronche. Signé Adrian Smith, les riffs sont bougrement efficaces et donne une furieuse envie de headbanger. Si on ajoute à cela que c'est le morceau le plus court de l'album (4:03 au compteur) il n'en faut pas plus : c'est un must !

The Time Machine est encore un titre alambiqué et fait penser par certaines sonorités à "The Talisman" (que l'on trouvait sur l'album The Final Frontier ; album que je considère comme étant le + progressiste de la discographie du groupe). Certains riffs sont sympas et entraînant mais les changements de rythme cassent un peu l'ambiance. C'est dommage.

Vient ensuite un slow dans la veine de "Wasting Love" (de l'album Fear Of The Dark) qui donne toutes ses lettres de noblesse au Métal : Darkest Hour - c'est beau. Merci Maiden pour ce morceau (même s'il m'a fallu plusieurs écoutes pour tomber sous son charme).

Eddie Senjutsu Battlefield

Une légère déception ensuite avec le titre Death Of The Celts. Un titre de 10 minutes signé Steve Harris, j'espérai un titre à tendance Celtique épique à rallonge dont il a le secret. C'est en quelque sorte une suite à "The Clansman" de l'album Virtual XI (et l'aspect celtique est un peu là bien que discret) mais il lui manque encore un petit quelque chose pour en faire un must. Cela reste un bon titre malgré tout (d'où ma juste "légère" déception).

Eddie Senjutsu Archer

On commence en revanche à atteindre des sommets avec le titre suivant : The Parchment.
Une ambiance orientale pour débuter. On gagne en puissance et le riff efficace prend le pas. Un léger solo qui n'apporte pas grand-chose mais derrière, retour à des riffs entraînant sur un tempo qui donne envie de bouger la tête. Quelques enchaînements de soli assez classiques mais le retour au riff et tempo principal fonctionne d'enfer. C'est simple mais efficace et Bruce, qui suit la mélodie, brille (comme sur la globalité de l'album) au niveau du chant. Il montre qu'il en a encore sous le pied. La fin s'emballe et je vois tout à fait le public s'enflammer sur un tel titre. Un grand, un très grand morceau au final. Du pharaonique qui aurait eu sa place sur le Powerslave mouahaha. 🤘

On termine sur une pièce maîtresse dont Steve Harris a le secret. Hell On Earth.
L'intro jouée par Steve à la basse acoustique est toujours aussi efficace puis Nicko frappe comme s'il débutait une partie de billard pour laisser aux chevaux le plaisir de galoper.
Et, à ce propos, nous retrouvons les cavalcades dont Harris a le secret faisant de ce titre, un morceau entraînant à souhait.
Un léger changement de rythme qui permet aux solistes de s'exprimer ; on calme le jeu pour un passage atmosphérique qui le fait pour ensuite regagner en puissance : c'est crunchy et ça fait plaisir.
Voilà une fin d'album qui fait plaisir à entendre.

Quel note lui attribuer au final ?

Un 7/10 pour moi. Eddie est horrible à souhait ; le packaging est très correcte et en fonction de mon ressenti sur la musique, cela donne à peu près ça. ;-)
 

Longue vie à Iron Maiden.

 

PS : Aviez-vous remarqué la référence à The Trooper au niveau de l'image interne ? Plutôt cool.

Senjutsu reference Trooper

 

Up The Irons

 

IronChris