Ok, j'aime bien Maiden, mais à quel point ?
C'est ce que nous allons tenter de découvrir ensemble avec cette série de vidéos.
Le but étant de partager ...
Iron Maiden - Un certain 16 novembre 1995
Vous m'excuserez l'aspect défraichie de cette place de concert mais son histoire l'a marqué à jamais (tout comme moi d'ailleurs). Et oui, à l'époque, cela ressemblait à cela une place de concert : rien à voir avec les places actuelles. C'était vraiment un objet collector : on y voyait un affichage propre à chaque concert qui rendait l'objet unique. A présent, c'est fait à la chaine par informatique et cela perd de son originalité (quand c'est encore imprimé car avec l'ère du numérique, on a l'objet sur son smartphone et c'est un code-barre que l'on présente) : ch'uis pas sûr qu'on y ait gagné au change (et je ne parle même pas du prix des places qui dépasse tout entendement). Mais ce n'est pas une fatalité en soit : certains sites comme TicketMaster.com propose pour certains évènements des billets Collector (https://www.ticketmaster.fr/fr/edito?page=billet-collector.htm) et je trouve ça plutôt cool (même si je n'ai pas encore pu en bénéficier).
Mais revenons à notre sujet : C'était en 1995 et je m'en souviens presque comme si c'était hier.
Bon j'avoue, le temps a effacé de ma mémoire les groupes de 1ères partie du concert. Ce dont je me souviens bien en revanche, c'est le début du show de Maiden.
Pour vous resituer le contexte : ce concert fut pour moi le tout premier dans le monde du Hard Rock !!! Je fis donc connaissance de la confrérie du Métal : cette grande famille où lors d'un concert, on se croirait dans un match de foot sauf que l'on supporte tous la même équipe. Il faut le vivre pour le croire et le comprendre !
L'idée est venue de mon frère (de 9 ans mon ainé) de m'y emmener un certain jeudi soir...
... Et comme il ne fait pas les choses à moitié, il a décidé de me mettre en plein coeur de l'action : dans la fosse (endroit situé juste devant la scène où tout le monde est debout).
Début du concert d'Iron Maiden et même pas 2 minutes après le début de Man On The Edge qu'un mouvement de foule extraordinaire me sépare de mon frère. Je fis donc quasiment le reste du concert seul mais qu'importe : j'étais en plein dedans et je prenais mon pied grave ! Pour l'occasion, j'avais perdu mon frère, certes, mais j'en avais retrouvé pleins d'autres.
Vient ensuite un Wrathchild des familles plutot bien interpretté par Blaze Bayley (nouveau chanteur depuis peu d'Iron Maiden remplaceant ainsi Bruce Dickinson). Je me prends à sauter sur place et à headbanguer pour la première fois.
On enchaine avec Heaven Can Wait sur laquelle Blaze montre ses flaiblesses. N'ayant à l'époque pas de point de comparaison en "live", cela ne m'a pas choqué outre mesure. Le moment qui m'a marqué est celui où une partie du public est invité à monter sur scène pour chanter avec Maiden. Dans toute la salle, on reprend à plein poumons les "ho ho ho, hooo ho ho ho hooooo, ho ho ho ho hoo, ho ho ho ho hoooooooo" tout en sautant sur place. Vous ne pouvez pas vous imaginer le bonheur que cela procure.
Vient ensuite un morceau du dernier album, Lord Of The Flies dont le coté heavy associé à la voix grave de Blaze contribue à montrer la puissance que dégage Iron Maiden en live à cette période ainsi que son coté sombre. Jamais encore je n'avais entendu de son aussi puissant : les guitares sont grasses, la basse de Steve les renforce, la batterie de Nicko claque et pour peu, on sentirait tout le Zenith de Paris trembler.
Ci-dessous Man On The Edge enregistré live à ce concert
Légère pause durant laquelle Blaze dit quelques mots de Français et on redémarre avec Fortunes Of War. Une fois de plus, tout Paris claque dans ses mains et chante en coeur. La basse de Steve claque et la batterie de Nicko martele un son Heavy à faire trembler, une fois encore, le "Zenith". Et encore tout le public qui chante "hey, hey, hey, hey, hey" avant que les guitares ne reprennent : une ambiance vraiment de folie. Il ne m'en fallait pas plus pour tomber amoureux de ce groupe et de son album le "X Factor" dont est tiré cette chanson.
A noter aussi que sur cette chanson, Blaze manque de tomber à la renverse : ce qui n'echape pas à certains fans mais il le prend avec le sourire.
Vient ensuite Blood On The World's Hands où Steve Harris nous montre ses talents de bassiste. Encore une fois, le coté sombre du X Factor est mis en valeur ainsi que son coté Heavy.
On reste dans le domaine du sombre avec un morceau de Fear Of The Dark : Afraid To Shoot Strangers. Comme je le disais tout à l'heure, la voix de Blaze couplée à la basse de Steve ainsi que la batterie de Nicko donne un coté sombre et Heavy à cette chanson d'une manière insoupçonnée. Si elle paraissait presque joyeuse avec Bruce Dickinson, là, sa noirceur ressort : ce qui tombe plutôt bien car c'est loin d'être une chanson joyeuse. Le coté sombre est balayé au moment où l'artillerie commence à charger (vers 3 minutes 40) : les chevaux sont lancés (les guitares aussi au sens figuré ou au propre pour Mr Janick Gers) et moi je headbangue comme un malade. Une fois que l'accalmie revient, une fois de plus tout Paris reprend "hey, hey, hey, hey" en levant le poing en signe de ralliement à la cause Métal.
On poursuit avec un classique d'Iron Maiden : The Evil That Men Do. Une fois de plus, n'ayant à l'époque pas de point de comparaison live, je trouve que Blaze s'en sort plutôt bien (même si Bruce Dickinson est intouchable sur cette chanson, il faut bien reconnaitre). Moi en tout cas, je prend mon pied. Ah, une chose que j'avais oublié de vous préciser : Dans un concert en règle général, la voix est ce qui s'entends le moins ; on se fait exploser les tympans par la batterie ainsi que par les guitares et vient derrière la basse et la voix. C'est peut être aussi une des raisons pour laquelle la voix de Blaze ne me choque pas outre mesure.
On passe ensuite encore à une chanson du X Factor : The Aftermath. Une fois de plus, le coté sombre et Heavy ressort. Le rythme du concert en est un peu ralenti mais, personnellement, je ne trouve pas cela néfaste, cela permet de recharger un peu les accus. La chanson présente quelques passages où le public peut montrer qu'il est là par ses cordes vocales avant de repartir de plus belle pour se bouger au rythme effréné des guitares.
Très leger Break puis on passe à la chanson la plus magnifique du X Factor : Sign Of The Cross. Presque d'une manière religieuse, Blaze plante le décors en tenant son micro comme s'il faisait une prière. Et c'est parti pour 11 minutes durant lesquels le coté épique de Maiden est mis en valeur : des moments lents et Heavy, des moments plus rapides, des break pour faire ressortir l'ambiance qui se dégage de la chanson et, juste après, la cavalerie repart de plus belle. Un magnifique morceau signé Steve Harris qui prend toute son ampleur en live : du grand, du très grand Maiden !
On enchaine encore avec un classique : 2 Minutes To Midnight. Avec le recul, il est clair que ce n'est pas une chanson faite pour la voix de Blaze mais avec l'aide de musiciens aussi talentueux que ceux d'Iron Maiden, ce n'est pas une catastrophe pour autant : moi, je prend toujours autant mon pied. L'occasion aussi pour moi de voir en chair et surtout en mousse le Eddie de 3 M de haut se balader sur scène ; il a les trait de celui de la pochette du X Factor (que l'on peut voir au dos de l'album, assis sur sa chaise).
Vient ensuite encore un titre sombre du dernier album : The Edge Of Darkness. Cette chanson donnera l'occasion d'entendre des hélicoptères se balader dans la salle. Le public suit poliment en applaudissant Blaze au fil de la musique puis le rythme s'accélère et nous donne l'occasion de bien bouger dessus. On pardonnera à Blaze de se tromper dans les paroles et de nous faire un peu de yaourt au passage.
Et on enchaine avec Fear Of The Dark. Encore un bon pretexte pour tout le Zenith de chanter "ho ho hoooo hoo". La voix de Blaze se colle très bien sur cette chanson et l'ambiance redevient de la folie pure juste après que Blaze chante "Yeahh" et que le rythme s'accélère. Voila une chanson faite pour le live à n'en point douter.
Vient ensuite The Clairvoyant, un titre du 7th Son Of A 7th Son. Un morceau sur lequel Blaze tente de tirer son épingle du jeu même si Bruce reste intouchable sur cette chanson : il est limite mais ça passe. Ce qui est clair par contre, c'est que l'on headbangue joyeusement sur cette chanson.
Les habitués reconnaitront l'arrivé vers la fin du spectacle (tout du moins vers la fin de la partie principale) avec la chanson Iron Maiden. Le Eddie du X Factor sur sa chaise électrique apparait derrière la batterie de Nicko et il bouge ses bras comme s'il (re)prenait vie.
Iron Maiden remercie chaleureusement le public français ; l'occasion encore pour Blaze de glisser un mot de français : "Merci". Et le public de rendre la pareil en tapant des mains et des pieds ainsi qu'en scandant le nom de son groupe fétiche pour le revoir monter sur scène jouer quelques autres chansons.
C'est ce qu'il fera en commençant par The Number Of The Beast. Un morceau plutôt pas trop mal interprété par Blaze et donnera l'occasion au public français de se donner à fond, une fois encore.
On enchaine avec un autre titre tiré de l'album Number Of The Beast : Hallowed Be Thy Name. Une fois encore Blaze même s'il n'égale pas Bruce ne se ridiculise pas pour autant : le public français l'aidant peut être dans sa performance. Encore un titre résolument fait pour le live : on chante, on headbangue, on danse, on saute. En un mot on prend notre pied.
Et Maiden finit de nous achever par un The Trooper des familles. L'ultime occasion de se donner à fond et Blaze de communier avec son public. Encore quelques remerciements avec notamment Nicko qui semble dire "Je t'aime mes amis" ; la lumière revient et le spectacle s'achève.
Presque 2h de concert environ ; votre serviteur est totalement trempé, n'a plus ni oreilles (souffre surement d'acouphènes pour 2 jours), ni jambes mais est heureux à tout jamais d'avoir assisté à ce spectacle si unique et grandiose à ses yeux. Pour preuve, en 2018, il a fait environs 80 concerts dans toutes les branches du Métal, a participé à presque toute les tournées d'Iron Maiden et écoute encore matin, midi et soir cette musique qui n'est pas prête à le lâcher de si tôt.
Merci à Iron Maiden pour cette magie et merci à mon frère de m'avoir ouvert les yeux sur un monde qui changea radicalement mon style de vie.
Up The Irons.
IronChris